Démarche artistique
« Il n'est point question dans mon travail d'image, de représentation, ou de figuration mais de présence. »
— Monique Frydman
Peindre c’est exister !
Je travaille à transformer le silence en mémoire, en ritualisant ce qui est une langue entre mes mains.
Langue intrinsèque liée à une transmission rompue, la peinture est pour moi une poursuite en soi émergeant d’un questionnement incessant. Peindre a cette capacité à transformer ce que le silence cache, là où la couleur écrit la mémoire et la répare.
Entrer en peinture est un engagement physique et une mise en vibration du corps en écho avec la mémoire silencieuse au service de la matière. La peinture n'est pas qu'une technique, elle est mon médium — ma langue — pour entrer en dialogue avec mes sujets et le monde et je me nourris entre autre de la limite de territoires et de formes ritualisées. Comme un rituel, les touches de couleurs transparentes se superposent en strates et s'enchevêtrent pour créer une mémoire manifeste — tangible — dans la profondeur du tableau alors que les gestes répétés libèrent le tracé de l'emprise du formel. Progressivement, l'écriture glisse vers une expression plus ouverte pour tendre vers une abstraction libre d'interprétations et d'appropriations. L'intention inconsciente émerge au fur et à mesure du recouvrement partiel des premières couches pour faire apparaître l'indicible. Puis vient l'observation du chemin tracé qui ouvre un sens comme une transmission qui nourrira le prochain questionnement.
« Un portrait, c’est rendre visible, porter à l’attention des autres, c’est présenter pour permettre de comprendre. »
— Etel Adnam
Chaque sujet se tisse au coeur de séries car étirer le temps de l'expérience révèle un nouvel angle de vue et définit un espace où chaque peinture devient le témoin et la gardienne du chemin parcouru. Ainsi le protocole, le processus, le sujet et l'œuvre s'engagent intimement dans cette même direction, faire apparaître une présence et faire jaillir la vie. Ainsi mes sujets jouent avec les limites du visible et de l’invisible à travers des portraits, des autoportraits, des paysages figuratifs ou abstraits…
Ce processus ritualisé est rendu possible par des techniques à séchage rapide — comme l’acrylique, les encres et les pastels — pour prend forme sur toile au coeur de compositions verticales, centrées, colorées et avec une frontalité en profondeur alors que sur papier le tracé est plus spontané et fougueux pour essayer d'accéder à l'essentiel de l'acte de peindre, ne pas oublier.
« Créer n’est pas déformer ou inventer des personnes et des choses. C’est nouer entre des personnes et des choses qui existent et telles qu’elles existent, des rapports nouveaux. »
— Robert Bresson
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PARCOURS et FORMATION
Membre de l'ADAGP, de la Fondation Taylor et de l'association d'artistes du Génie de la Bastille
PARCOURS et FORMATION
Membre de l'ADAGP, de la Fondation Taylor et de l'association d'artistes du Génie de la Bastille
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Depuis 2019, artiste peintre à la Maison des artistes
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2016-2019 à l’atelier des Beaux-Arts Marc Bloch avec le peintre Jean-François Courteaux
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2015-2020 : Séjour annuel d’un mois au Bénin pour peindre
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2004-2019 : designer graphique à la Maison des artistes
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Depuis 2005, pratiquante d’Arts martiaux. Ceinture noire en Aïkido et en Deux sabres de Musashi (datant du XVIIe siècle)
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Depuis 2002, valorisation de l’œuvre de mon père (Mario De Berardinis) : peintre connu pour ses affiches italiennes de cinéma dans les années soixante et soixante-dix
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2000 : Enseignante de typographie aux Beaux Arts de Rennes
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1996-2019 : Designer graphique
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1996 : Diplôme supérieur d’arts appliqués création typographique à l’École Estienne. Formation à l'origine de mon geste
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1991 : Baccalauréat D (biologie)
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